Beaucoup trop de cadeaux à Noël !!!
| Ce dimanche 28 décembre 2008, vous pouvez lire l'excellent article de Catherine Vachon, dans le journal du Bien Public. Je pense aussi que : trop c'est trop ! | ||||
| dimanche 28 décembre 2008 Un peu, beaucoup, énormément… Cadeaux de Noël :
Pas si simple de trancher, les psys donnent des pistes… CRISE oblige, Noël 2008 se révèle difficile pour les commerçants et les consommateurs : les Français se montrent particulièrement économes pour les plaisirs de la table et les cadeaux aux proches,épargnant cependant les enfants, qui ont été de nouveau gâtés. Cette année, selon le baromètre de la grande récré (1) le budget moyen alloué aux enfants pour les cadeaux de Noël a été de 221 € pour l'ensemble des enfants de la famille. La Bourgogne arrive en queue de peloton des régions françaises avec 155 € contre 286 € en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et 250 € en région parisienne). Un peu, beaucoup... Selon le cabinet spécialisé NPD (2), les enfants jusqu'à 11 ans ont reçu en moyenne sept cadeaux à Noël. Le psychologue Didier Pleux, auteur de Génération Dolto ( éd. Odile Jacob) « la quantité de cadeaux n'est pas proportionnelle à la quantité d'amour ». Une réflexion qui n'est pas sans rappeler la célèbre psychanalyste Françoise Dolto lorsqu'elle lançait aux parents qui culpabilisaient de travailler : « Je crois plus à la qualité du temps passé avec les enfants qu'à la quantité ». Autrement dit, les parents ne doivent pas oublier que l'un des plus beaux cadeaux reste le temps consacré à jouer avec l'enfant. Un jeu de société peut ainsi devenir magique pour réunir l'ensemble de la famille. Apprendre à désirer Des propos que le Dr Claire Deroche, psychiatre, corrobore : « Noël, c'est comme jouer à cache-cache. Tous les enfants adorent ça. Il s'agit de se dissimuler, de ne pas être vu, puis d'être trouvé. Les cadeaux de Noël, c'est un peu la même chose. Les enfants, après avoir attendu, découvrent enfin les paquets, ils déchirent le papier, ils sont ravis, pressés. Pour eux, c'est un moment d'intense plaisir. » « Dans les familles traditionnelles, le cadeau est une forme de reconnaissance, de l'enfant, de l'autre, souligne la psychiatre. Il y a, bien sûr, la société de consommation qui impose des comportements aux adultes. Les enfants sont eux-mêmes gavés par la publicité. Ils achètent d'ailleurs aussi des cadeaux aux parents, des cadeaux qu'ils pourraient faire eux-mêmes, comme un dessin, par exemple. Attention au trop plein Certaines familles modestes ont tendance à dépasser leur budget en offrant des cadeaux coûteux, elles se rachètent, en quelque sorte… « Il faut surtout faire attention au trop plein. Si l'enfant obtient quelque chose chaque fois qu'il le demande, il peut, après avoir ouvert les paquets, laisser tomber, car recevoir n'a rien d'exceptionnel pour lui. Ces enfants, ceux que l'on peut qualifier de trop gâtés, n'ont pas appris à désirer. Ils sont également victimes d'un modèle social : consommer à tout va et jeter ». D'un extrême à l'autre, certains parents n'hésitent pas à sanctionner un enfant qui n'a pas été sage ou qui a de mauvais résultats scolaires. La psychiatre note que ce comportement est contestable : « L'anniversaire et Noël sont deux dates symboliques. L'anniversaire est une responsabilité pour l'enfant, c'est la perte de l'enfance. A Noël, c'est un peu l'inverse, on retrouve son enfance. Dans ces deux cas, ce n'est pas le jour pour régler ses comptes. Mieux vaut exercer une sanction à un autre moment ». Catherine VACHON | ||||
